Lectures  N°26

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N°26 (Suite)

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Les bons mots de Devos
LEMONDE.FR | 15.06.06 | 13h32 • Mis à jour le 15.06.06 | 15h31

Jeux de mots et calembours, parfois proches du non-sens, caractérisent l'œuvre de l'humoriste Raymond Devos, qui aimait tourner en dérision les absurdités du monde.

Voici un florilège extrait de ses plus célèbres sketches, dont Ma femme, Je roule pour vous, Où courent-ils ?, Les antipodes, Le sens du ridicule, A tort ou à raison, Un ange passe, Parler pour ne rien dire et Prêter l'oreille.

– Quand on s'est connus, ma femme et moi, on était tellement timides tous les deux qu'on n'osait pas se regarder. Maintenant, on ne peut plus se voir.
– Si ma femme doit être veuve un jour, j'aimerais mieux que ce soit de mon vivant.
– J'adore être pris en flagrant délire.
– Qui prête à rire n'est jamais sûr d'être remboursé.
– Le rire est une chose sérieuse avec laquelle il ne faut pas plaisanter.
– Du moment qu'on rit des choses, elles ne sont plus dangereuses.
– La raison du plus fou est toujours la meilleure.
– Quand j'ai tort, j'ai mes raisons, que je ne donne pas. Ce serait reconnaître mes torts.
– On a toujours tort d'essayer d'avoir raison devant des gens qui ont toutes les bonnes raisons de croire qu'ils n'ont pas tort.
– Etre raisonnable en toutes circonstances. Il faudrait être fou...
– Une fois rien, c'est rien ; deux fois rien, c'est pas beaucoup, mais pour trois fois rien, on peut déjà acheter quelque chose, et pour pas cher.
– Je n'aime pas être chez moi. A tel point que lorsque je vais chez quelqu'un et qu'il me dit : "Vous êtes ici chez vous, je rentre chez moi !"
– Mais pourquoi courent-ils si vite ? Pour gagner du temps ! Comme le temps, c'est de l'argent... plus ils courent vite, plus ils en gagnent.
– Dès que le silence se fait, les gens le meublent.
– Il paraît que quand on prête l'oreille, on entend mieux. C'est faux ! Il m'est arrivé de prêter l'oreille à un sourd. Il n'entendait pas mieux.
– La plupart des gens préfèrent glisser leur peau sous les draps plutôt que de la risquer sous les drapeaux.
– C'est pour satisfaire les sens qu'on fait l'amour ; et c'est pour l'essence qu'on fait la guerre.
– Même avec Dieu, il ne faut pas tenter le Diable.
– Un croyant, c'est un antiseptique.
– La grippe, ça dure huit jours si on la soigne et une semaine si on ne fait rien.
– Se coucher tard nuit.
Avec AFP

 

Décembre 2005-Avril 2006

"Pour un nouvel Imaginaire Politique"

"Qu'est ce qu'être moderne? "   "Sapere Aude" Horace.

 

 

Petite métaphysique du meurte : Eliette Abécassis . Puf Quadridge 2003.

Les trois principes du mal : La scission, la compréhension et la contagion.

La scission :

Le mal vient introduire une scission à l'intérieur de l'être. Sa structure est schizophrénique.

Le mal scinde la conscience en deux : La conscience commétant l'acte et la conscience considérant l'acte commis.

Le mal introduit une distance entre le sujet et l'objet victime du mal. Cette scission s'exprime par  la haine, forte répulsion qui porte à vouloir la destruction de l'autre.

La haine consiste -t-elle dans l'expression de la scission de l'être par la force supérieure et extérieure qui manipule le sujet qui le ressend et l'objet de la haine pour les séparer et finalement s'autodétruire.

Haine idéologique : Schizophrénie collective, tout un peuple est pris par la haine. Scission d'une conscience collective par rapport à l'objet pris en détestation.

Déf : la haine est donc l'expression psychologique du mal, par laquelle la conscience déchirée désire la séparation d'avec l'autre. La haine cherche la séparation dans la destruction.

Dans l'accomplissement du mal, il y a donc deux consciences en présence , façe à façe. C'est ce principe de dualité que l'on appelle le diable. Entre les deux consciences a lieu une lutte qui est celle de deux consciences scindées façe au mal, la conscience agissante , la conscience réfléchissante , chacune tendant à la mort de l'autre.

Si la conscience de faire le mal l'emporte, on obtient le remords. Si la seconde,  la conscience agissante l'emporte , c'est la présence du mal radical.

La compréhension:

Le mal a une structure dialogique : il invite à l'échange et il convertit par la parole. Dialoguer avec le mal , ne permet pas de le faire cesser, mais au contraire le propager , car c'est participer de sa scission.

Le mal a une structure initiatique: toute relation au mal est une relation avec le mal et par là une participation au mal.

Le mal englobe qui le regarde , le copremd ou le fréqente.

Contagion:

Le mal se propage par contagion, par le regard. regarder le mal c'est être pris par lui.

Etre témoin du mal, être contempoprain du mal , c'est participer du mal exécuté.

Perpétuation : Lorsqu'il ne se  rend pas, il se retourne contre-soi (autodestruction)

Séduction : le mal fascine, le mal exerce un attrait sur autrui.

 

Esclavage : Y a t il une voie pour une histoire juste et des mémoires apaisées?

Télérama 11/01/06; "Rôle positif de la colonisation" : Loi du 23 Février 2005.

 

"Dans un état libre, il n'appartient pas ni au parlement, ni à l'autorité judiciaire de définiir la vérité historique": Collectif des 19 historiens: 12/12/2005;

 

Après Nous le Déluge : Télérama du 15/12/2006.

Catatrophisme éclairé? Qui pose le problème de notre responsabilité face au progrès et à ses conséquences.

Qure faire?

Hans Jonas pense que la peur lièe à la responsabilité invita à agir.

Günther Anders : On ne croit à l'éventualité d'une catastrophe qu'une fois celle çi  advenue. Il ne faut donc pas seulement la prédire, mais l'inscrire dans l'avenir de façon plus radicale en la rendant inéluctable.

"Quand le déluge aura été ,tout ce qui est n'aura jamais été".

 

La Violence :  Michel Wieviorka  : Hachette Litt-Pluriel 2005

 

1°partie   Vers un nouveau Paradigme.

Violence/Conflit:

La conscience ouvrière est affirmation d'une subjectivité malheureuse. Elle est aussi porteuse d'un projet, l'appel à une autre sociéte (Utilité sociale).

Avec la fin de l'ère industrielle, si les parents sont poussés au repli, après la perte de l'image positive d'eux-même, les enfants ne vivent pas le même sentiment paralysant d'anéantissement et sont susceptibles de passer à la violence sociale.

La violence conjuge alors délinquance ou criminalité et expression d'un sentiment d'injustice sociale.

La dissolution du conflit (social central de la sté industriel) détache les individus de la sociét. Les jeunes des quartiers populaires développent la haine, la rage.

Les conduites violentes traduisent un ressentiment , un sentiment de non-reconnaissance et plus profondément, l'incapacité d'étayer  leur existence faute d'une relation sociale, dans laquelle ils pourraient se définir par rapport à un adversaire, un dominant, un exploiteur.

Le désespoir des jeunes s'alimente du fait qu'ils n'ont plus de débouché politique pour une action revendicatrice et non-violente.

Emeute : comme moment initiatique où s'exprime et se cristalise une subjectivité jusque là refoulée.

Violence/Etat :

Résurgence, mais aussi bricolage de nouvelles identités (par notre hypermodernité).

La violence qui en surgit n'est pas résurgente, mais création par la modernité.

Violence Infra-politique : Mafias, bandes armées; Pré-politique parfois; relevant de la privatisation de la violence.

Violence méta-politique : définie en treme culturel, ethnique.

Les acteurs sont mobilisés à partir des frustrations qu'à engendré la modernité.

Fusion du politique et du religieux : Mobilisations Islamiques

Caractéristiques de l'individualisme moderne :

Il repose  sur un désir de participation individuelle à la modernité, d'accéder à l'argent, à la consommation (efficacité instrumentale)

Il est gros d'une créativité, d'un soucis de chacun de construire sa propre existence, de définir ses choix, ses engagements, ses appartenances ..(construction d'une subjectivité autonome)

La poussée de l'individualisme encourage la violence de deux manières :

Violence comme seul moyen pour parvenir à des fins légitimes:
  1. avoir des biens par le vol.
  2. lien assez fort entre violence et sté de consommation.
Expression d'une subjectivité interdite.

Procède d'une situation où la personne singulière, privée de la capacité concréte de produire ses propres choix et de se constituer en sujet autonome , renverse cette impossibilité : la violence est ici quête et production de sens.

Les années du refus de la violence sont derrière nous avec deux figures :

  1. Les anti-mondialisations.
  2. La violence anti-impérialiste (Nt Terroristes Islamistes)

L'émergence des victimes:

Naissance avec l'état providence; Les dommages (sociaux..) doivent être prévus socialement et compensés-réparés (accident du travail, santé..)

Là où l'état pénal évacue la victime , l'état providence l'introduit.  In Du côté des victimes. Un autre regards sur la délinquance. 1995 L'Harmattan; Renée Zaubermann et Philippe Robert.

L'émergence de la victime est une conséquence, de l'échec de toutes les solutions destinées à "traiter" le délinquant où à la réinsèrer socialement.

L'état, les systèmes politiques et juridiques incapables de garantir l'ordre, la cohésion, le lien social sont bousculés par les exigences croissantes de toutes sortes de victimes.

Cercle vicieux : Moins la puissance publique se montre capable d'apporter un traitement politique , policier ou juridique à la violence , plus les victimes se manifestent.

Tendance croissante à faire appel au droit, non plus à l'état. (action au civil,transaction..): désinstitutionnalisation,perte de confiance en l'état.

Peurs/Victimes : Dans une société sécularisée , on n'a plus peur de Dieu, mais du crime.

  1. Rôle amplificateur des médias
  2. Chacun est une victime potentielle.

Culture de la plainte : "Tout le monde cherche à être une victime, car se plaindre donne du pouvoir"

La violence , c'est la négation du sujet. L'émergence de la victime est là pour le signifier et inviter nos sociétés à y faire façe. La prise en compte de la souffrance du sujet, de l'individu est nouvelle, au niveau collectif.

L'émergence de la victime introduit massivement, en force, la thématique du sujet dans la vie politique.

Prise en compte au delà du social, de la socialisation de l'individu , de la subjectivation.

Danger de déséquilibrer le débat politique dans le sens des émotions et non de l'analyse rationelle.

Universalisme-relativisme ; objectivité-subjectivité de la violence.

La violence est d'abord atteinte réelle à l'intégrité physique et/ou morale de ses victimes. elle constitue un phénomène que chacun doit pouvoir percevoir, elle relève de l'universel.

La perception de la violence varie dans l'espace et dans le temps, d'une individu ou d'un groue à un autre d'une période à une autre. Plus nous tenons compte de la subjectivité des persones singulières et des particularismes dse cultures et plus nous nous situons du côté du relativisme.

Violences-images : Le principal reproche est que les images de violence façonnent des modèles culturels inquiétants fondés sur la destructuration des répères nécéssaire à la vie en société. La TV est accusée de paralyser la sujectivation , en laissant les très jeunes seuls face à elle.

"Le mal démocratique , aujourd'hui, c'est l'anesthésie cathodique de la vie politique" G.Balandier in Le Pouvoir sur scénes Baland 1992.

Contextualisation : Images ou récits décontextualisés, empéchent toutes analyse ou compréhension des phénomènes .

Reste les faits bruts, la violence "pure".
Ecartés de tout sens, de tout repère et valeurs.

Si les médias semblent façonner à ce point la culture ou les conduites n'est ce pas du fait de la crise des institutions assurant la socialisation ou/et l'ordre social et devenant incapables de fournir des normes sociales en dehors de tentatives répréssives fonctionnant généralement sur un mode incantatoire.

La désinstitutionnalisation signifie le déclin des médiations qui permettaient de donner un sens à l'expérience vécue, en socialisant les plus jeunes, en disant le bien et le mal, en proposant des normes et des régles.

L'idée d'une violence dépourvue de sens fait des auteurs de scénarii de films de purs créateurs, des artistes coupés du réel.

 

2° partie  Les approches classiques.

Crises-frustrations :

Explication de la violence par l'écart entre les attentes et les gratifications, ce qui peut être obtenu.

Approche de désocialisation de la violence , car réaction agressive dans le cas d'un changement défavoprable: fonctonnalismze somaire

Qui agit en arrière plan? Les intellectuels frustrés.

Les clercs agissent et organisent idéologiquement , voir partiquement cette violence : Ex Le terrorisme.

Déjà A De Tocqueville , identifie le rôle des clercs par rapport à la vlence : ce d'autant qu'ils sont à l'écart de la marche des affaires.

Violence-instrumentale : moyen au service d'une fin.

Le moteur de la violence , selon Hobbes est dans les passions humaines.

Le conscience ouvrière se définit non pas tant par de simples attentes économiques, que par le refus d'une domination qui prive l'ouvrier d'un rapport positif à ses oeuvres et lui ôte le contrôle de la production.

Théorie de la  mobilisation des ressources (In 1970 USA : Charles Tilly): mouvement de contestation estudiante fin des années 60  aux USA  et europe. La violence devient une expression de l'action, une de ses formes, de ses modalités.

Selon l'auteur, la violence a une dimension de trangression des régles fondant le lien social et l'appartenance à la collectivité publique. Elle n'est pas seulement un moyen , expression de la raison instrumentale.

Culture et personnalité :

La modernité se définit avant tout comme la tendance à la dissociation de la raison et de la culture.

L'autre versant des causalités de la violence sera les personnalités, la culture des acteurs violents.

Imputer la violence à la culture est une impasse. La culture est là pour contribuer à endiguer et faire régrésser la violence.

Homo Homini Lupus : La violence serait plutôt un fait de nature inscrit dans l'humanité et prêt à ressurgir.

Tendance moderne à la dissociation des registres : la violence se définit soit :

Anthropologiquement : définition par la nature de l'acteur. Violence dissociée de la situation
Sociologiquement : définition du système à partir de laquelle s'explique les conduites humaines et sociales.

Opposition sciences de l'homme et de la societé?

Norbert Elias est la premier à identifier , la capacité de l'homme à intérioriser et à contrôler ses pulsions. La civilisation est le management des émotions.

Jasna Adler qui a analysé le violence en Bosnie, Rwanda, Guatémala pense que la cruauté a une finalité (!).

Envoyer un message à l'ensemble de la communauté. Un but politique est atteint.

Terrorisme , comme conjonction de deux logiques d'une part une rèelle élaboration , des stratégies complexes , un appel à la technologie et d'autre part  une référence artificielle, voire onirique , à une figure sociale dont on s'autoproclame le représentant: peuple écrasé, classe exploitée.

Les approches classiques expliquent la violence par l'état du système social ou politique, par des déterminismes qui , à la limite dispensent d'étudier les acteurs;

La thèse de l'auteur est qu'il faut procéder à un renversement et mettre la subjectivité des acteurs au centre de l'analyse.

Pour comprendre la violence, il faut aller plus loin dans l'analyse des formes de la violence.

3°partie  La marque du sujet.

Dans les approches classiques, rien ne touche au sens de l'action, aux orientations que la violence vient mettre en forme ou désigner.

Violence perte de sens et/ou recharge de sens :

Dans les deux premières parties, l'acteur violent n'est jamais que ce que sa culture, son éducation ou sa personnalité lui dictent de faire.

Dans les Banlieues populaires (Hugues Lagrange : De l'affontement à l'esquive : Syros 2001), la violence permet d'inverser le stéréotype qui donne les jeunes pour des perdants, de combler le déficit d'avenir, de rompre avec le sentiment de vide : recherche d'épreuve physique comme mode d'affirmation de soi.

Deux types de perte de sens : Mythe et Idéologie.

Le mythe propose une conciliation imaginaire d'éléments qui ne peuvent s'intégrer dans la réalité historique et sociale: Ex ETA , comme défenseur encore aujourd'hui , dans la phase violente , d'un peuple opprimé.

L'idéologie : L'acteur propose une représentation du réel qui se veut en même temps, une théorie du changement auquel il aspire et il s'identifie à cette théorie.

La perte de sens se solde par un discours sans cesse plus délirant et une violence extrême: acteurs meurtriers et aveugles.

La pléthore de sens qu'apporte éventuellement la foi religieuse , apporte à l'acteur une puissance inouie, une légitimité à toute épreuve; puisque ne relevant d'aucun tribunal humain.

Perte et recharge de sens : Figure du Martyr Islamiste: martyropathie.

trouver sens auprès de la communauté.
s'installer dans un monde meilleur ; l'au delà?

In  Les Nouveaux Martyrs d'Allah : Farhad Khosrokhavar. Flammmarion 2002.

L'hypothèse du non-sens :

Dans ce cas l'auteur est exonéré de responsabilité et dégagé de culpabilité. Le bourreau est en aucune façon un sujet, il est au plus loin de toute logique de subjectivation. Il n'est qu'un agent.

"Incapacité à penser, à penser notamment du point de vue d'autrui" In Eichmann à Jérusalem.

L'Idée de la banalité du mal est insupportable, car elle dissocie l'acteur et le sens ou la portée de ses actes. Cette thèse conduit à admettre que des hommes peuvent se conduire de manière barbare,extrème, sans sentiment ,ni conscience de ce qu'ils commettent..

"Ce type de criminel, commet des crimes dans des circonstances , telles qu'il lui est impossible de savoir ou de sentir qu'il fait le mal". Il est effroyablement normal.

La cruauté :

Défi paradoxal pour qui veut penser la violence.

Le sens s'abolit dans la jouissance "pure", dans la désocialisaton compléte du sujet, réduit à son animalité. Ex Hooligan : Violence ludique , sans aucun lien avec l'évênement sportif.

Ex Massacre au Guatémala ; Analysés par Yves Le Blot : comportements fous et délirants."Délire" de la représentation paranoiaque de cet autre perçu comme une menace, voir incarnat le mal. Déni d'humanité de cet "autre , barbare".

Il existe un sens quand même à cette violence !!( le sujet étant réduit à la dimension de pure biologie). Le non sens peut venir de notre ignorance. Ex: Les gestes symboliques : mutilations sur les victimes, souvent post-mortem.. Le sens est souvent "moyen de mettre au pas une population", terroriser les populations.

"on chosifie" , ou "on animalise" : ceci pour pouvoir se livrer à des comportements violents.  on les traites comme des "non-humains", d'une manière inhumaine qui les "chosifie".

C'est en faisant de l'autre un non-homme, un non-sujet, un être déshumanisé puisque pouvant être avili et détruit comme un objet ou un animal. C'est en étant cruel que l'on peut se vivre comme restant soi-même, un être humain, alors qu'on est bien davantage la négation du sujet, un anti-sujet qui se constitue en déniant l'humanité de la victime

Thèse de l'auteur : La marque du sujet:

La violence  se comprend mieux à partir du moment où l'on fait intervenir la subjectivité de son ou de ses auteurs, son ou leur expérience de sujet. Le sujet est en amont d'éventuelles appartenances, en amont de l'action, il est une exigence , la possibilité de produire sa propre existence.

Le sujet : (hans Jonas) ; "C'est le caractère créateur de l'agir humain. La possibilité de se construire comme individu, comme être singulier capable de formuler des choix.

Le sujet c'est d'abord la possibilité de se constituer soi-même, comme principe de sens , de se poser en être libre et de produire sa propre trajectoire.

5 Figures du sujet:

Sujet-flottant : Sujet non-social, non politique, pas davantage culturel. Incapable de se prolonger ou de se transformer en action.

Hyper-Sujet: lesté d'un discours, à l'allure de pléthore de sens. Cas des islamistes installés dans un espace méta-social, en partie onirique, religieux. Logique d'hyper-subjectivation.

Le Non-Sujet: êtres réduits à leur rôle, non subjectivisés. Acteurs non responsables de leurs actes, ils sont réduits à l'image de non- sujet.

L'Anti-Sujet: réduit à l'animalité ceux auquels elle s'applique. La violence est là pour "la seule satisfaction" de celui qui l'exerce. Elle est socialement indéterminée . Négation de la subjectivité de la victime, qui est maltréitée. la victime est traitée comme être déshumanisé; L'anti-Sujet posséde une intense subjectivité , celle qui relève de la jouissance ,du plaisir quasi-animal à faire subir à autrui une violence physique et morale.

Le Sujet en survie: violence de celui qui se send en danger; auto-conservation de la personne ;

violence fondamentale (Freud , la violence et la dépression: PUF 95; Jean Berguet); Cette violence chez le jeune est due à la carence des adultes, incapables de proposer aux jeunes des modèles identificatoires adéquats.

Cette thèse de l'existence d'un instinct quasi-animal, d'un potentiel primitif qu'il faut canaliser vers des conduites autres que violentes , ceci par une organisation réussie de la personnalité est la violence fondamentale.

Thèse assez proche de celle de René Girard sur le rôle du Mythe pour masquer la violence. La peur essentielle des hommes est la violence fondamentale.

La violence fondamentale est l'expression du refus de l'écrasement ou de la négation de soi qui se profile.Elle est celle qui assure la survie de soi: "sauver sa peau".

Thèse "secondaire" mais pas négligeable pour l'auteur de la violence fondatrice du sujet. Fondatrice pour les victimes de violences, mais aussi et surtout fondatrice pour les auteurs de la violence.

C'est par exemple le cas de jeunes  qui passent à l'émeute dans un quartier populaire , sans trop avoir conscience de ce qu'ils font, mais par ce qu'ils se sentent solidaires, concernés par la protestation  consécutive, à une "bavure" policiaire.

Le moment de la violence a arraché la personne à un quotidien fait de passivité et d'alénation. (CF JP Sartre: De la praxis individuelle).

Thèse secondaire pour l'auteur qui emet ses réserves sur le caractére individuel de l'action, l'appartenance à une communauté se révélle dans l'action, c'est le facteur sous-jacent.

Il est possible que la violence , soit libératrice pour le sujet, dans certaines expériences, et durant un certain temps, qu'elle soit alors la condition de l'émergence , de l'épanouissement de l'émancipation ou de la sauvegarde du sujet. Mais cela ne doit pas masquer ou minimiser l'essentiel , qui est l'inverse : la force, la rapidité avec laquelle la violence se révèle rapidement le contraire du sens et l'obstacle à la subjectivation de la personne qui s'y livre.

La thèse centrale de l'auteur est que le sujet est central dans la violence, bien que notre époque mette en premier les aspects globaux de la mondialisation, "il a place pour le plus singulier qui est aussi le plus subjectif".

Mettre en relation la violence et le sujet, c'est reconnaitre que là où l'action semble difficille, là où les rapports sociaux, politiques, culturels ou interpersonnels se perdent au profit des logiques de rupture et de perte de sens, là où la construction d'une relation laisse la place à l'excès de signification, , par exemple métapolitique, et au manque ,à l'hypersubjectivité des uns , au désespoir des autres, la violence se fraye son chemn plus facilement que dans d'autres conditions.

Le sujet fonctionne en amont du social, il fonde sa violence non aps sur le social, mais sur son manque, ses carences, son déclin et dans les cas les plus extrèmes, au plus loin de lui.

Nous devons apprendre à accepter l'idée d'un fondement non-social, voire anti-social dans ce qui mine et déhumanise la vie colecive, bien au-delà de ses dysfonctionnements et ses crises.

Aujourd'hui (après les années - où les conflits sociaux étaient centraux, la violence y avait une certaine légitimité), nous sommes dominés par de grandes inquiétudes, bien plus que par l'espoir de lendemains qui chantent ou par des utopies, la violence remplace le conflit, les identités culturelles suscitent des tensions et des peurs, Dieu est de retour partout sur la planéte , et pas seulement avec l'Islam, le terrorisme, la guerre l'emportent sur la négociation et creusent chaque jour davantage le déficit du politique à l'échelle du monde, transformant l'idéologie du"choc des civilisations" en prophétie autoréalisatrice.

22/12/05

Le Défi de la mobilité sociale : In Esprit ; Jacques Donzelot et Anne Wyvekens

Comparaison entre communauté civique (US) et Magistrature Sociale (Fr).

 

 

La Société comme monde commun :   Bernard Perret. In Esprit.

 

Capital Social : Ensemble des ressources actuelles ou potentielles, qui sont lièes à la possession d'un réseau durable de relation.  Appartenance à un groupe : P.Bourdieu.

Bien collectif selon Robert Putnam (95).

Les mutations récentes du capitalisme n'ont pas pour effet seulement d'augmenter les inégalités, elles affectent en profondeur les structures qui conditionnent la pérennité de la vie sociale.

Agir-constitutif : La logique fondamentale de l'action n'est pas d'atteindre tel ou tel but utilitaire, mais de donner forme à notre relation au monde. L'une des préoccupation majeure de l'individu est la construction d'un monde comun.: cognitif, esthétique, symbolique.

La grande majorités de nos actions sontà la fois instrumentales (dirigées vers un but) et constitutives (elles participent d'un effort permament pour explorer, interpréter, construire la réalité et dans le même mouvement nous construire nous-même)

Institutions : structures socialement construites du monde commun.

L'un des traits amjeurs de notre modernité tardive est le caractère de plus en plus actif et réflexif du rapport aux institutions.

Thèse centrale en France : caractère éducatif et répréssif dse institutions.

Thèse A.Giddens : Les institutions sont le produit des interactions sociales.

Institution : forme collective de détermination du comportement .

Thèse de l'auteur :

Crise du symbolique par excès d'objectivation du lien social :

encadrement des comportements
encadrement des interactions sociales

Persistance par contre  de passions collectives, par exemple aux USA de la Nation.

Caractéristique des temps actuels, multiplicité d'appartenance, mais aussi précarité dans le temps des appartenances.

 

Malaise dans la civilisation , Suite .  Régis Debray

In Le Monde du 28/11/05

Si Freud revenait en ce début de XXI° siècle, il découvrirait une société réduite à des rêves consuméristes, sans utopie ni projet. L'absence de sacré, aujourd'hui, comme hier est dévastatrice.

"Désaffiliés de tout sauf de la marchandise , apparamment plus préoccupés par les signes de la richesse que par sa redistribution à tous, les enfants à streetwear du rap et du zapping ont pour repères des marques de blousons et de chaussures. Damnés de la terre ou laissés- pour-comptes du capitalisme??

Entre les anciens combats de l'espérance et l'actuelle désespérance du vandale, entre la férule du parti et celle des ghettos, entre l'âge de l'Internationale et celui "des territoires" , nulle continuité. La cassure symbolique n'est pas moins grave que la sociale. Elle touche au fondamental, qui est la croyance et le sentiment d'appartenance.

Nous autres Modernes : A.FinkielKraut Ellipses.

La raison et l'histoire font deux pour les anciens, font un pour les modernes.

Pour les anciens, l'histoire est un cycle de déraison et de crimes. Les modrenes pensent que l'histoire a un sens , qu ce sens conduit à eux.

Térrifiant : "L'épreuve décisive pour les phislosophes de l'antiquité , c'était leur capacité à produire des sages, au moyen âge à rationnaliser le dogme, à l'âge classique à fonder la science. A l'époque moderne , c'est leur aptitude à rendre compte des massacres. "M. Foucault.

"Les premiers aidaient l'homme à supporter sa propre mort , les derniers à accepter celle des autres"

Avce Galilé , la vision scientifique , devient la seule, lecture possible du monde.

La métaphysique disparait , au sens  où il n'y aurait plus rien au delà de l'expérience : ce qui est objectivable et calculable.

Toute socité humaine, appartient à une culture. Toute culture étant également arbitraire,aucune ne peut valoir pour toute l'humanité.

La pensée post-moderne délégitime tout ensemble , l'idée de progrès et la vertu de prudence (Phronesis). Elle veut le changement pour elle même. Elle table sur le flux sans s'inquieter de sa destination.

 

L'Architecture et l'esprit de l'urbanisme Européen: in Esprit Oct 05

Une politique pour la ville   : Jacques Donzelot

La politique de la ville des années 80 , a été inventée pour traiter le problème de l'intégration des minorités ethniques, logées dans l'habitat social. Depuis les problèmes se sont diversifiés , éclatement de la ville, avec la péri-urbanisation et la gentrification des centres. Nous en sommes à la recherche d'une politique pour la ville.

Au nom de la mixité sociale, on vise plutôt un mouvement d'introduction de classes myennes là où il y a trop de classe populaires, 'inverse est très rare. Nombreux exemples de reconquête des centres.

Voies de la mobilité sociale : Logement, école, emploi.

Logement : Aux pays Bas solution de sols appartenant à la communauté de communes.

                   Allemagne :imposition forte des terrains non construits

Ecole : Casser la carte scolaire. Soit réellement donner un effort important , dans les zones difficilles , ce qui "rendrait attractif" les colléges des zones d'habitat social.

Emploi : Raisonnement non en quartier (zone) , mais en ensemble urbain "empowerments zones"

 

L'utopie et le statut anthropologique de l'espace édifié : Fr Choay.

Pour Thomas More, la transformation sociale et urbaine sont indisociables. La transformation urbaine est le moyen de la transformation de la société .

En Italie, nouvelles recherches : ECOPOLI . Alberto Magnaghi.

 

De la lutte des classes à la lutte des lieux : O.Mongin.

La France privilégie l'action territoriale , sur la population qui est là, au lieu de miser sur la dispersion et/ou l'attraction.

La question urbaine a trois dimensions , trois impératifs :

constitution du lieu
exigence de mobilité
action collective, participation des habitants.

Dans ces trois dimensions l'urbain devient enfermement territorial.

Au delà du débat sur la mixité sociale, la question de la mobilité, celle du rappot entre un dehors et un dedans est décisive.

"On ne franchit les barrières, on ne craind pas les liens faibles qu'exigent les contacts avec l'extérieur, les recherches d'emploi, les formations que si l'on a des arrièrres, des liens forts".

Fractures sociales, fractures démocratiques

par Patrick Viveret

Mise en ligne le jeudi 24 novembre 2005; In Agoravox.

Contrairement à une idée complaisamment répandue nous ne vivons pas actuellement une crise propre à la France même si celle-ci prend dans notre pays certains caractères spécifiques. Les tensions mondiales de plus en plus dramatiques que nous vivons résultent du modèle mortifère que l’on pourrait qualifier de " D-C-D " (dérégulations-compétitions-délocalisations), et s’expriment autant par la crise sociale française que par le spectacle de la fracture sociale et raciale américaine au moment de l’ ouragan Katrina, par les murs dressés aux portes de l’Europe et révélés par les drames de Ceuta et Melilla ou par les attentats de Londres perpétrés par des jeunes que l’on croyait " intégrés " à la société britannique. On peut faire l’hypothèse que ces faits dramatiques accompagnent l’entrée en crise de la deuxième " société de marché ", apparue avec la révolution conservatrice anglo-saxonne, au début des années 80. Karl Polanyi avait analysé dans un ouvrage classique " La Grande Transformation " , l’émergence, le succès et la décomposition de la première " société de marché " pour la période précédant la Première guerre mondiale. Celle-ci , qu’il distinguait de l’économie de marché, se caractérise par l’ extension généralisée , hors du champ proprement économique de la marchandisation, ce qu’il exprimait par l’image du fleuve de l’économie sortant de son lit. C’est ainsi que des liens fondamentaux non réductibles à l’ économique (le lien politique, les liens affectifs, la recherche de sens par exemple) entrent à leur tour dans la sphère marchande. Or si la marchandisation des échanges et des économies peut, dans un premier temps, avoir un effet pacifiant, car le monde des affaires a besoin d’un minimum de paix, elle conduit, dans un second mouvement à détruire la substance même du vivre ensemble d’une société , par le creusement des inégalités, sur le plan social, la perte des repères et des valeurs fondamentales sur le plan éthique, et la dissolution du lien politique renvoyé soit à l’impuissance face à l’extension indéfinie de la marchandisation, soit à la corruption par la marchandisation directe de la société politique. Cependant, le lien politique, le lien affectif, le lien de sens (on pourrait dire de la même façon l’inscription de l’humanité dans le lien écologique) constituent historiquement des " fondamentaux " non réductibles au marché. Ces liens finissent donc par " faire retour " mais le plus souvent sous des formes régressives . C’est ainsi que la première société de marché a vu le retour du politique mais sous la pire forme régressive celle de la guerre (deux guerres mondiales en moins d’un demi siècle) et celle du sens mais sous la forme régressive de trois grands faits totalitaires fascisme , nazisme, stalinisme. C’est sur la double ruine de ce capitalisme intégral de la société de marché et des faits totalitaires qu’il avait généré que se sont construites les régulations politiques et sociales d’ après guerre connues sous la dénomination d’états providence. Mais ces économies sociales de marché régulées bien adaptées à des reconstructions industrielles dans un cadre national se sont révélées impuissantes à s’ exprimer à l’échelle internationale et à accompagner la mutation informationnelle. Et c’est cet échec qui a ouvert la voie à cette seconde tentative de globalisation capitaliste qui assuré progressivement sa suprématie sur les modèles de type états providence par sa vision mondiale et sa capacité à utiliser les vecteurs immatériels de la finance et de la communication. Tout laisse cependant penser que cette seconde tentative de société de marché mondiale est en train, plus rapidement que la première, du fait des effets accélérateurs des mutations technologiques, de produire des effets dramatiques comparables à la première. C’est ainsi, qu’au coeur de la première puissance marchande mondiale, on a vu émerger , à travers la révolution conservatrice anglosaxonne, d’ abord avec Ronald Reagan mais de manière beaucoup plus radicale sous la présidence Bush actuelle, au retour du politique sous la forme guerrière et au retour d’une demande de sens mais exprimée mais sous la forme d’un fondamentalisme religieux ultraconservateur qui cherche à compenser la dissolution des repères et des valeurs que produit la marchandisation intégrale. L’un des effets les plus pervers des logiques de guerre économiques produites par ce que Joseph Stglitz nomme " le fondamentalisme marchand " c’est qu’il génère des logiques de guerres sociales , de guerres du sens et s’accompagne de grandes régressions émotionelles. La polarisation de richesses est induite par la dérégulation d’une économie financière aujourd’hui détenue par 5% de la population mondiale. Celle-ci creuse les inégalités, notamment au sein des classes moyennes qui éclatent, entre ceux qui disposent d’un capital et ceux qui touchés par les nouvelles formes de précarisation et de paupérisation se voient (ou voient leurs enfants) menacés par ce qu’ils vivent comme une déchéance ou un déclassement. Une logique rationnelle voudrait que cette régression soit source de critique contre les classes possédantes et le système social à l’origine de ces inégalités. Mais la logique émotionnelle est hélas souvent inverse. Pour maintenir la " distinction " (cf P Bourdieu) c’est contre plus petit ou plus faible que soi que l’on retourne son agressivité ou son sentiment de révolte. L’idée que " l’on en fait trop pour les exclus et les immigrés " devient alors le poison d’un populisme instrumenté par des courants politiques autoritaires qui exploitent les logiques de peur et présentent à l’opinion des boucs émissaires. Dans le même temps une partie des exclus, faute d’une capacité d’expression sociale et politique de leurs frustrations bascule dans une autre forme de régressionémotionnelle caractérisée par une haine en grandepartie irrationnelle qui peut prendre des formes nihilistes et m^me reciales . Nous sommes ainsi en présence de deux fractures sociales et non pas d’une seule : celle qui résulte de la peur du déclassement des nouvelles classes moyennes largement constiuées par les classses ouvriéres d’une part, celle des "exclus" et des "sans" ( sans papier, sans logements, , sans emplois, sans avenir etc. ; d’autre part ; Ces deux populations sont victimes de la société de marché , mais la régression émotionnelle tend à les monter les unes contre les autres . de m^me il n’y a pas qu’une seule fracture démocratique , mais deux . La premiére s’est creusée entre la classe politique et les acteurs soucieux d’exercer leur droit de citoyenneté active, insatisfaits des logiques d’appareil ou des batailles d’écuries dans lesquelles se complaisent les partis . C’est à la réduction de cette fracture que concourrent les initiatives qui cherchent à promouvoir des formes de démocratie plus participatives " votez y" prend évidemment sa part à cette tâche. mais nous restons en deça du problème si nous ne voyons pas qu’il existe une autre fracture démocratique plus profonde et plus grave celle des classes moyennes précarisées et des catégories populaires bloquées dans leur espoir d’ascension d’une part , celle des exclus et des "sans" d’autre part. S’il y a une spéificité francaise, c’est que l’incompréhension de ces deux catégories de victimes de la société de marché est particuliérement forte car les leviers sociaux et publics de défense des classes moyennes y ont été plus forts qu’ailleurs. mais cette défense s’est faite dans un cadre globalement corporatitste qui a aggravéd’autant plus les effets de l’exclusion en bout de chaine , et donc creusé les fractures démocratiques . D’ou la tentative permanente des classes possédantes pour jouer tantôt des exclus contre les classes moyannes et populaires au nom du fait qu’ils sont des "privilégiés ".( cf Alain Minc osant , toute honte bue , parler des "classes moyennes repues ") tant^t comme c’est le cas actuellement , jouant sur la peur des classes moyennes et des catégories populaires , pour les instrumentaliser dans une logique de plus en plus raciste.

C’est donc à construire une alternative à cette double fracture sociale et politiquequ’il nous faut travailleren accordant une importance particulière aux enjeux émotionnels. Construire façe à la guerre contre l’intelligence ce que l’on pourrait appeller une " intelligence collective émotionnelle " constitue donc un enjeu démocratique majeur. C’est dans cette perspective de dépassement des autismes multiples qu’il faut inscrie le vaste programme d’écoute civique qu’ont évoqué certains maires en parlant par exemple " d’états généraux " ou de "Grenelle des cités". Mais ce rétablissement de la communication afin de faire baisser le niveau des peurs et des haines réciproques ne pourra lui-même réussir que si l’on s’attaque au coeur du fondamentalisme marchand qui les a générés et que l’on recrée les conditions humaines, sociales et bien sur écologiques de l’espérance dans l’avenir. C’est à cette tâche immense que devraient s’atteler au delà des querelles de boutiques ou de la rivalité des vanités, les forces sociales et politiques qui ne se satisfont pas du désordre établi.

Pour un nouvel Imaginaire politique : Fayard-transversales.2006.

 

Introduction de Valérie Peugeot :

Centralité de la maitrise des signes après la centralité au XIX de la maitrise de la production. Les médias sont devenus une dimension du pouvoir dominant lui-même. La culture est un enjeu de pouvoir majeur.

Pour les jeunes , victimes d'injustices sociales, de discriminations négatives et de paupérisation économique , le surmoi de la société globale a disparu.

http://grit-transversales.org : Utopie créatrice du droit à communiquer

 

1/ Comment réoxygéner des espaces politiques ??

René Passet : La politique au sens noble du terme ne se réduit pas à la gestion au quotidien des sociétés humaines. Elle consiste à définir une grille de lecture du réel, à préciser la vision qui en résulte et à formuler des propositions en fonction des valeurs au nom desquelles des actions doivent être entreprises.

Nous somes passés de la société énérgétique à la société informationnelle . toute perspective longue du projet politique a disparue :

Le sens a disparu : "la finalité se trouve instrumentalisée et l'instrument finalisé. A force   de"réalisme", la politique réduite à la gestion du quotidien, a fini par s'autodétruire".

Déf: Politique : La politique définit le compromis social, par lequel des groupes humains, s'accordent sur les finalités à poursuivre ensemble. Par nature elle est supérieure à l'économique, qui ne relève que du "comment ".

Thèse : Pour changer une logique sociale, il faut attaquer à la racine les pouvoirs qui la sécrétent.

Riccardo Petrélla : Le drame des sociétés contemporaines occidentales c'est q'il y n'y a plus d'imaginaire-collectif qui ne se fonde sur le rejet de l'autre ou des autres. Le rêve actuel s'avère être davantage un imaginaire individuel , dominé par le seul prisme del'échange d'utilité.

"La politique" c'est le choix des priorités en matière de production et d'allocation des richesses de la communauté : il requiert un imaginaire capable de se projeter au delà de l'utilité individuelle.

La modification du politique passe par le changement de régulation et par la légitimation du pouvoir régulateur. (retrouver de nouvelles sécurités collectives a des niveaux territoriaux multiples)

Une telle quête de relégitimité passe par une participation effective des citoyens au gouvernement de la respublica.

Les médias sont devenus prisonniers des logiques industrielles et victimes de la marchanfdisation triomphante. A leur tête, dans leur corps- à savoir leur capital, on trouve des marchands. Qi surfent sur l'exeptionnel, sur l'émotionnel, sur l'institutionnel, réduits à des marchandises que l'on produit, reproduit, échange et vend, que l'on capitalise.

 

Société Civile :  "La société civile a un ministère de la arole qi pousse au changement" .

"Les partis politiques et les syndicats traditionnels ne sont plus les supports de la démocratie représentative. Ils n'incarnent plus la réalité du terrain, sinon en terme purement corporatistes.

Patrick Viveret : "Réoxygénation des espaces politiques".

Il faut créer des processus d'intelligence collective, jouer à fond la carte d'outils comme la prospective, la délibération citoyenne et l'évaluation. Citoyenneté, haute qualité démocratique.

Le creusement des inégalités , aujourd'hui comme dans les années 30, finit par  faire éclater les classes moyennes. Elles se voient en situation de déchéance ou la craignent pour leurs enfants.

CF Site Votez-y : La classe intermédiaire se retourne contre les exclus et les nouveaux immigrés au lieu de se retourner contre les dirigeants.

Emergeance de créatifs culturels :

Nouveaux modes de vie : enjeu de la qualité de vie: re-émergeance de la distinction entre travail et oeuvre.

Par contre nos cadres de pensée sont inadaptés pour faire façe aux bouleversements. Il faut se placer en position d'écoute, d'humour et d'humilité. L'attitude des dirigeants faite d'arrogance , de certitudes, de vieux langages vient nourrir la régression émotionnelle des gouvernés.

 

2/Comment expérimenter des économies et des univers pluriels?

Biens Publics : Mireille Delmas-Marty.

 

Moyens de protéger des ressources : air, eau, santé.. = idée d'un héritage que l'on transmet aux générations futures.

Patrimoine-commun de l'humanité:

Moyen juridique de reconnaitre l'humanité non seulement comme un sujet passif (victime) , mais encore comme sujet actif, titulaire d'un patrimoine et de biens communs.

Moyen juridique de respecter le droit au développement?

Il manque une réflexion sur la relation entre l'hominisation (évolution de l'espèce biologique) et l'humanisation (construction d'une éthique commune à tous les humains).

Biens communs de l'humanité: René Passet

Conception multidimensionnelle de l'économie. Il faut dépasser la seule optimisation des gains des sous-systèmes financiers;

Il est des biens communs à l'humanité, naturels ou publics, appartenant collectivement à l'espèce humaine et dont la gestion conditionne l'existence durable des activités marchandes.

La conception néolibérale unidimensionnelle, instrumentalise la finalité humaine et finalise les impératifs de l'instrument financier;

"L'économie a avalé le politique" : Riccardo Petrella.

Cf Des pauvres illégaux à l'illégalité de la pauvreté : Conférence à Florence en sept 05 sur L'illégalité de la pauvreté.

www.contrattoacqua.it

Le rôle et la responsabilité de la "production et de la distribution optimale des ces biens et services" revient à 'économie "publique et coopérative". Air, eau, énérgie;  Alimenattion, santé,éducation,information, liberté.

Dérive actuelle : marchandisation de la vie et privatisation de la connaissance: nous glissons subrepticement, vers une patrimonialisation de l'humain. Contre cette dérive, il faut affirmer le caractère sacré de la vie, et du bien commun public qu'est la connaissance, fruit de la créativité de l'humanité à travers l'histoire.

CF

Désir d'humanité. le droit de réver : Labor, Bruxelles 2004.
L'Eau Res publica ou marchandise : La Dispute 2003.

P.Viveret : "Notre socle actuel n'est pas l'économie , mais la religion de l'économie : écoligion".

La production artificielle de raretés en situation d'abondance constitue la réponse régressive à la dépréssion nerveuse collective que génére la guerre économique qui est sans causes économiques.

"La guerre, qu'elle soit militaire, politique, religieuse ou économique  est une façon de rétablir la rareté et de maintenir les formes de domination et les cadres mentaux traditionnels".

"Créer artificiellement des mécanismes de rareté , à commencer par la rareté monétaire permet aux formes archaiques de représentation et de gestion sociale de fonctionner au nom de la lutte pour la survie".

Les deux mille milliards de dollar pour l'armement, la drogue et la publicité incarnent pour l'essentiel , une gestion dramatiquement coûteuse du mal-être des classes possédantes.

"Nos thermomètres économiques nous rendent malades.": In reconsidérer la richesse.

3/Comment jeter les bases d'une réelle gouvernance mondiale ?  

Construction d'une communauté mondiale ? :  Pour lutter contre le terrorisme global, de façon démocratique , il faut démocratiser le monde, mais sans pour autant l'occidentaliser. L'universalisme des droits de l'homme n'est soutenable que si l'on admet l'indivisbilité de tous les droits fondamentaux : civils, politique, économiques, sociaux et culturels..

René Passet : "Le vivant".

Le système vivant est un système finalisé. Il s'organise autour d'un objectif qui n'est autre que la vie et le maintien dans le temps de la structure qui permet à celle-çi de s'exprimer.

Le phénomène d'émergence de la vie : Irréductible à la somme des propriétés physico-chimique des molécules composants les cellulles.

R.Petrella : L'humanité est en miettes

L'humanité est en guerre par la volonté de conquête des uns , le fanatisme des autres, l'indifférence et le cynisme de beaucoup.

Le XXI devra rester comme celui qui aura reconnu l'humanité, comme sujet juridique et politique. remettre "l'humain au coeur de l'image-monde".

 

P.Viveret : La mondialité nous interdit l'utilisation du danger extérieur , comme facteur d'union et par ailleurs de l'externalisation de la violence de la collectivité, comme moyen de pacification interne

La Question religieuse au XXI° : Georges Corm.  La Découverte 2006.

Géopolitique et crise de la post-modernité ou comment "le phénomène religieux" s'est emparé des préoccupations du monde.

Thèse de l'auteur : l'idéologie du retour du religieux , c'est un décor nouveau.

Nous serions alors en face d'une nouvelle forme d'idéologie bien plus pernicieuse, que celle qui a été déclarée morte (fin du politique..), car elle ne fonctionne qu'à la terreur intellectuelle que produit l'invention du sacré. "Le nouvel humanisme du XXI° , celui qui réinstitue les valeurs perdues de l'autorité et de la tradition" : néo-conservatisme.

Nous sommes a un moment où domine le retour à un nouveau conformisme intellectuel de valeur autoritaire, soumis aux puissances de l'heure, principalement économiques et qui tente d'imposer une vision unilatérale du monde d'où est exclu toute forme critique.

Danger de resservir le plat du rempart contre la civilisation . Cette lutte contre la barbarie , permet de se libérer de toute morale et permet de proner un nouvel ordre de la violence, visant à exterminer tous les symboles d'une situation supposée de dégénérescence.(Analyse par Léo Strauss du nazisme).

1/Genèse du malaise identitaire.

Léo Strauss , in La cité et l'homme (chicago 1964), remet en cause de façon radicale tous les acquis philosophiques et politiques de la modernité : Idéologie de la société prospère et universelle.

Thèse "simpliste", l'effondrement des idéologies laiques, consacré par la disparition du marxisme, aurait ouvert naturellement la porte au retour du religieux. On jette tous les acquis de la révolution et des modernes (F.Furet).

H.Arendt montre que les révolutions ne sont pas l'oeuvre des élites dont le seul but est le pouvoir, mais bien le résultat de la "désintégration progressive de l'état et de al société".

Dénigrement de la révolution , seule violence :

Fréderick Rouvillois :L'invention du progrés.Aux origines de la pensée totalitaire (Kimé 1996)
F.Furet : Le passé d'une illusion. Essai sur l'idée communiste au XX°: RL 1995.

Fin des idéologies , voir "la fin de l'histoire" tel est le sens de la chute de l'effondrement du communisme , ceci ouvre la porte au retour du religieux. En fait avénement d'une nouvelle idéologie : la globalisation, décloisonnement de l'humanité, libération de l'individu.  La démarche de Furet est de rejetter la culpabilité des êvenements terribles du nazisme et du communisme sur un êvenement ancien : la révolution...

Depuis 1980 "consensus": recours à la religion et non retour du religieux.

Le fondamentalisme sert de légitimisation à l'affirmaton d'une filière impériale nouvelle.

Ex Robert Kaplan : rejet de la morale Judéo-chrétienne , dont les valeurs humanistes seraient inadaptées pour faire face à la barbarie qui s'empare du monde.(In stratégie du Guerrier .Bayard 2003)

Identité sociale de l'homme : Essentialisme post-moderne.

L'homme serait dans cette conception un animal religieux avant d'être un animal politique. Il y aurait dans la nature humaine une essence immuable , un noyau dur; Les théories de la globalisation éconmique et du retour du religieux mettent en avant un "retour à la liberté".

L'idéologie méga-identitaire de l'occident se transforme. Au fanatisme colonisateur du XIX° avec ses prétentions humanistes, se substitue le discours de la défense des droits de l'homme et de la démocratie, dont l'occident est le prophète et les USA le guerrier.

Il faut impérativement distinguer entre le besoin de religion dans la nature humaine et la religion instituée et dogmatisée. Seule cette distinction permet de comprendre l'usage de la vilence au nom de la religion.

Après la déconstruction du fait religieux, par son aspect d'utilisation politique , par la révolution, nous vivons la déconstruction du fait national , qui est artificiel, inventé, manipulé par des systèmes de pouvoir et d'ambition politique.

2/L'avénement de la nation.

L'identité fonctionne en référence à un pôle négatif : la vision de l'autre. L 'identité est un phénomène vivant , évoluant avec la civilisation de l'époque. La nation au sens de peuple souverain et maitre de sa destinée, conserve la force mystique , de la morale contraignante et forte que l'on attribue en général à la croyance et à l'identité religieuse.

La matrice première de l'identité est moins le religieux, phénomène intéllectuellement construit et sophistiqué, que l'origine partagée d'un ancétre commun.

Poids essentiel de l'ancien testament avec la notion d'élection : peuple de Dieu;universalité de la foi et unicité de l'idéal.

La question "juive" est un phénomène européen, liè aux nationalismes du XIX°: mouvement d'exclusion/assimilation de l'autre inquiétant.

Aujourd'hui l'identité musulmane  devient, au regard occidental, cet autre envers lequel se manifeste ce même mouvement paradoxal d'exclusion / assimilation.

Les Grecs et les Romains ont dépassé la notion de peuple, pour mettre en avant la société qui crée un système politique , une politeia , cité élargie.

Méga-identité à vocation universelle : la chrétienté (mise en théorie par St Augustin au IV°) : gouvernement des hommes sur les enseignements de la révélation.
Nouvelle étape avec la découverte du nouveau monde: renouvellement du monde : Mission d'évangélisation;conquête des marchés : Portugais et Espagnols.
Résurgence de cette méga-Identité occidental ??

 

La mémoire de l'holocauste acte fondateur du retour du religieux? Pour certain la mémoire est déformée (Ex Ernst Nolte: 2004) La généalogie du nazisme est une réaction quasi-biologique ) à la barbarie Marxiste.

Raul Hilberg : La destruction des juifs d'europe .Publié en 61 aux USA; Tarduit en 1988 en FR.

Il y a des périodes d'éffacement et de résurgence dans l'histoire .Le sujet de l'holocauste est réapparu après la guerre du viet-nam. Une génération nouvelle est apparue.

3 / Archéologie des violences modernes :les guerres de religion en Europe.

L'histoire des religions montre bien les métamorphoses que subissent les religions une fois qu'elles sont coulées dans le moule des systèmes de pouvoir qui organisent et gérent la société.

Il y a d'une part le message religieux qui tente d'expliquer le monde et d'apaiser l'angoisse et d'autre part une institution dans l'ordre social.

La religion institée devient soumise à l'usure du temps, comme toute institution . elle devient un événement historique, perdant son caractère premier de transcendance.

Par la condamnation solennelle des violences du totalitarisme moderne qui est célébrée de façon obsessionnelle , nous avons occulté les violences religieuses antérieures. La généalogie de ces violences est exclusivement attribuée à la révolution française et au siécle des lumières, facilitant ainsi dans les imaginaires la consécration d retour du religieux, comme un phénomène bienfaisant, rétablissant une normalité que l'humanisme aurait brisé ( renaissance, philosophie des lumières, révolution) :Cf Denis Crouzet Les guerriers de Dieu 1990.

"Les guerres de religion ne doivent elles  pas être pensées historiquement comme des guerres de confrontation entre des cultures traditionnelles fondées sur la présence de Dieu au monde et une culture de la modernité axée sur l'autonomisation de la sphère mondaine, une culture du désangoissement?"

Il y a une volonté au delà des terribles violences d'établir sur terre un nouvel ordre plus juste "une image parfaite du paradis perdu".

Les terribles guerres ont pour effet, en dénoncant " le pouvoir du droit divin" d'ouvrir la voie à la sécularisation de la sphère politique : déstabilisation de la monarchie : légitimité de la destitution d'un roi tyrannique.

"La révolution, affirme Michelet, n'est autre chose que la réaction tardive de justice contre le gouvernement de la faveur et la religion de la grâce".

Les guerres de religion sont apparues à leurs contemporains, comme des guerres Eschatologiques annonçant la fin des temps. Leur résultat a été d'ouvrir la voie à la conception moderne du temps "ouvert", décloisonné, sécularisé en lieu et place de l'attente religieuse de la fin du monde.

4 La modernité comme crise de la culture et de l'autorité.

Les nouveaux philosophes et nouveaux historiens nous ont donc repeint les décors du monde, ils ont institué un nouveau régime de vérité où le retour du religieux, l'éthique et le racial fusionnent dans le même concept flou de civilisation.  "A l'empire du mal succède l'axe du mal. "

H.A :La civilisation occidentale s'est établie sur le mariage de la philosophie grecque et la sainteté de la notion de fondation et d'ancêtres , hérités du droit romain.  Les révolutions Française,Russe,US cherchjent à se constituer en acte fondateur d'un monde nouveau. Le déclin de l'occident est celui de la trinité romaine de la religion,de la tradition et de l'autorité. Le discours du retour du religieux, est en fait une façon de rétablir une autorité politique légitime et durable (fondamenatlisme..).

Ambiguité de la culture moderne (M.Weber) tiraillée entre" le désenchantement du monde" par la perte de l'effet magique de la religion et la hantise du déclin de la civilisation occidenale; une civilisation hantée par cette perte de sens et par la fierté sans limite, voir le racisme et le narcissisme, suscités par ses exploits technciens, l'explosion des formes productives, du ien-être matériel et de l'institution de la liberté individuelle au détriement de toute les valeurs raditionnelles.

Hegel : Histoire comme histoire du progrès de l'esprit.

L'individu et non l'ancêtre ou la tribu est installé au centre de l'histoire. Le salut se gagnerait au niveau individuel et non plus collectif.   Réconciliation de la religion et de la raison : c'est la fondation principale de"l'occidentalité " moderne de la culture européenne.

Exceptionnalmité de l'occident : A la vision événementielle héroique de l'histoire qu'avaient les Grecs, se substitue la vision globale ,universelle et supposée rationnelle du monothéisme.

Double fonction de "cette idéologie de l'exeptionnalité " de l'occident : Légitimation de la puissance et réconcialiation à l'intérieur du Bloc des conservateurs et des progressistes.

Nazisme : Synthèse mortifère entre le racisme débridé , par le choix d'une victime expiatoire et le besoin de restauration d'une autorité traditionnelle. Fortement émotionnel,  le discours Nazi a fédéré autour de lui toutes les opinions conservatrices et traditionnalistes en Europe.

Thèse de l'auteur "Ce n'est donc point la philosophie des lumières ou la laicité, qui sont en cause; Car comme pour la religion, c'est l'institutionnalisation d'un idéal, issu d'un système d'explication du monde, qui se heurte à un autre aspect de la nature humaine, celui de la compétition instinctive, presque biologique pour le pouvoir, le commandement et la position d'influence de ses semblables. "

La thèse du retour du religieux, comme correcif après les " effets d'aliénation de l'homme et de perte d'identité". dus à  la laicité des idéologies de la révolution Française, puis Russe est combattue par l'auteur.

Danger de trouver un fautif (Mythodologie : science de la construction d'un mythe :Gibert Durand) dans le mythe révolutionaire ou moderniste , comme responsable de tous les maux du sciécle et de mettre en place un nouveau décor qui est aussi mythique : un néo-conservatisme (qui cache en fait une volonté de dominiation). 

Les tenants de la fabrication du mythe du retour du religieux en dénoncant avec virulence les mythes révolutonnaires et progressistes ne veulent pas regarder que les grandes nations européennes ont à la fois, donné naisance à cette aspiration vers l'établissement e valeurs universelles qui se sont répendues dans le monde, mais elles ont aussi produis des cycles de violences les plus mortifères".

Révolution, Modernisation, Modernité

MAIS

Esclavage, Colonianisme, Anti-sémitisme, Nazisme.

le pire n'est t il pas plutot de considérer les valeurs de la modernité, les grandes idées philosophiques et morales de la culture européenne, comme des pamphlets idéologiques . En croyant au miracle de la globalisation multiculturelle.

5/ La double crise religieuse et politique.

Au seuil du XXI°,la religion et son autorité se retrouvent au cntre des débats, tout comme le probléme de la liberté individuelle, dont l'occident se veut aussi porteur.

Le recours au religieux traduit une crise de légitimité du pouvoir politique. Deux mondes sont en lutte :

Judéo-chrétien : libéral, tolérant et moderne.

Islam:autoriaire,retardataire , violent.

Aisni, nous avons une tension entre les religions révéllées à l'homme entre d'une part la nécéssité de fixer un dogme unique et d'en faire une loi unique contraignante pour assurer le salut de l'homme et d'autre part la complexité et la variété de la pensée humaine.

Christianismes : Catholiques,Orthodoxes

Protestantisme : révolution fondamentaliste : développement de la prédestination, relation directe à Dieu, absence d'autorité centrale qui implique la multiplication des églises. Le religieux est dans la société et non au dessus d'elle.

C'est la société qui devient un espace religieux unifié.

Islam : grande diversité : Chiite :Eschatologiques :plus vivant et divers

                                                 Sunnistes : figé;Par l'empireTurc.

Déf du fondamentalisme : Le temps y est téléscopé.  Confusion entre les représentations mythiques et les réalités d'aujourd'hui.

L'idée d'un Dieu unique à vocation universelle appelle à la conception d'une société unique ayant la même pratique de la norme universelle.

La responsabilité devant Dieu et sa loi, efface la famille, le clan ou la tribu.

6/ De la Guerre ou de la Paix au XXI°.

Confusion entre la culture occidentale devenue mondialement dominante avec le concept plus universel de civilisation (état des connaissances..). Confusion au coeur du narcissisme de l'occident, qui identifie le sentiment identitaire occidental et l'appartenance à la civilisation.

Les concepts de"civilisation et de valeurs" ont une forte charge émotionnelle en occident , par le martélement médiatique et politiqe.

Thèse : Légitimation des déploiements militaires et des mesures politiques des USA par le discours occidental hautement politique.

Résister à l'instrumenatlisation de la religion et à la fabrication des nationnalismes civilisationnels.

"L'Islam jouant un rôle social et identitaire au sein des communautés musulmanes, pour combler "un vide" d'existences difficilles et marginales!!"

Remettre en avant le concept Kantien de cosmopolitisme (citoyen du monde) : respect de la diversité et compréhension de cette diversité.

L'esprit républicain est le mieux à même d'insuffler le civisme, la citoyenneté comme condition de la liberté, par le dépassement des communautarismes, fanatismes et exclusivismes religieux.

"Il est temps d'ouvrir des espaces d'aération, de sortir de l'archétype biblique , religieux ou sécularisé.."

"Il faut remplacer le paradigme de la connaissance des objets par celui de l'entente entre sujets capables de se parler et d'agir" In Le Discours Philosophique de la modernité : J.Habermas.

Le libre échange débridé et l'hostilité à toute intervention régulatrice des désequilibres sociaux, économiques et financiers sont de véritables recettes pour que la catastrophe advienne.